Pour valoriser les mécanismes de gestion et s'assurer qu'une aire marine protégée possède tous les atouts nécessaires pour préserver la biodiversité, il convient d'évaluer l'éventuel changement écologique en mettant en oeuvre plusieurs suivis, aussi bien des habitats et espèces que des activités pratiquées. Cette première étape permet d'établir l'état de conservation initial, pour ensuite estimer son évolution au fil du temps.
L'Angleterre et la France mettent simultanément au point des techniques permettant de mesurer ces changements. Malheureusement, la coopération transnationale est sur ce point presque inexistante, entrainant une faible cohérence entre les études menées comme entre les résultats obtenus. Les techniques de suivi gagneraient à être mises en oeuvre uniformément sur l'ensemble de l'espace Manche, et ces programmes devraient en outre être conçus pour influencer les processus de gestion et de gouvernance des politiques.
Partant de ces constats, PANACHE offrait un cadre de travail aux experts scientifiques : pour définir conjointement les mesures à même de permettre une analyse globale des résultats et pour partager les techniques de suivi déjà développées avec succès. L'objectif était d'accroître la connaissance globale des interactions entre aires marines protégées de l'espace Manche, êtres humains et biodiversité. Le projet a permis la mise au point de méthodes de suivi transférables vcd'une aire marine protégée à une autre, en ayant recours à des sonars multifaisceaux, des vidéos tractées et une méthodologie capable de mesurer les impacts socio-économiques et les populations d'oiseaux.
Agents du Parc effectuant le protocole de suivi de l'Ifremer sur les hermelles
C. Lefeuvre / Agence des aires marines protégées
